Tom Luongo : Twitter est la pilule empoisonnée – L’offre d’Elon Musk dévoile tout

Par le passé, j’ai beaucoup critiqué Elon Musk pour sa façon de gérer Tesla Motors. Il suffit de dire que je ne suis pas un fan. Au fond de moi, je suis extrêmement méfiant à l’égard de Musk parce qu’il est, au mieux, un personnage imprévisible et difficile à cerner.

Il est devenu l’homme le plus riche du monde en s’associant à des gouvernements pour construire certaines des plus grandes machines à faire de la publicité de l’histoire.

Ainsi, son offre d’acheter tout Twitter et de le rendre privé peut cyniquement être considérée comme un autre moment d’égoïsme de la meilleure réincarnation de P.T. Barnum au 21e siècle.

Cela dit, des choses étranges se produisent lorsque l’on acquiert le genre d’argent “Fuck You” dont dispose Musk.

Elon Musk : la vie de voyou

Et il me semble, si vous reliez certains points, que Musk a planifié ce mouvement depuis un certain temps.

L’année dernière, il s’est prononcé en faveur du bitcoin.

Puis il a pris un memecoin, DOGE, et l’a transformé en crypto “saveur du mois”.

L’ego de Musk est quelque chose dont il faut rester sceptique, mais il est également difficile de ne pas respecter un type qui est complètement libre à ce stade, ou du moins suffisamment libre pour n’avoir plus aucune envie de donner des coups au régime qui a fait de lui ce qu’il est.

Ainsi, lorsqu’il a encaissé une quantité massive d’argent de Tesla au sommet récemment, il m’a semblé qu’il se préparait à passer d’Elon Musk, star de la télé-réalité, au vrai Elon Musk.

La plupart des gens, en particulier les salopes comme Elizabeth Warren, ne comprennent pas que la plupart des gens riches sont riches en actifs, mais pauvres en argent.

Jeff Bezos a peut-être des milliards d’actions Amazon, mais il ne peut vraiment pas en vendre beaucoup sans donner un vote de défiance à l’entreprise elle-même.

Cela va à l’encontre de son intérêt fiduciaire en tant que membre du conseil d’administration.

Cela ne veut pas dire que Bezos n’a pas d’argent. Il en a, mais il n’a pas non plus la quantité d’argent que vous pensez qu’il a.

Ainsi, Musk, libéré de la créativité financière, disons, de Tesla, a maintenant de l’argent pour aller se faire foutre.

Pas les actions. Pas des actifs. De l’argent liquide.

Et ce cash, il le met en jeu aujourd’hui pour forcer le moment de la malfaisance de Twitter en tant qu’entité publique à son point de crise.

Il a réussi brillamment.

Il n’a même pas besoin de prendre le contrôle de Twitter. Il a déjà gagné.

En forçant le conseil d’administration de Twitter, qui ne possède aucune action dans la société, à adopter une stratégie de pilule empoisonnée, Musk a révélé qu’il était plus intéressé par le maintien de Twitter en tant que moteur de réponse au contrôle social qu’en tant que société publique ayant une responsabilité envers les actionnaires.

Elon Musk va passer un mauvais moment. Je ne suis pas sûr qu’il soit prêt à affronter deux docteurs, quelques MBA et une baronne qui utilisent Twitter une fois par an (pour réinitialiser leurs mots de passe) et possèdent collectivement 77 actions de la société.

Le fait est que Twitter est une pilule empoisonnée pour la société dans son ensemble, tout ce que Musk a fait est d’y mettre un prix.

Et je dois rendre à Musk ce qui lui revient, il a rendu l’un des plus grands services publics de l’histoire récente en exposant les limites jusqu’où Davos et les autres sont prêts à aller pour maintenir leur pouvoir.

Car c’est ce que sont les médias de masse pour eux, un conduit de leur pouvoir.

Cela va bien au-delà de la censure évidente et du parti pris éditorial de Twitter.

Musk a absolument raison de dire que Twitter est cassé.

Mais le conseil d’administration et ses investisseurs l’ont délibérément brisé il y a des années pour servir un agenda plus large.

L’armée de robots Skinner Box

Il a également révélé à quel point le pouvoir exercé par Twitter est séduisant pour les personnes qui y travaillent.

L’hystérie des employés, qui traitent l’offre de Musk comme l’Armageddon lui-même, montre qu’ils considèrent Twitter comme leur boîte de Skinner personnelle pour choquer les gens et les soumettre à leur vision du monde déformée et solipsiste.

C’est le vrai visage du capitalisme des parties prenantes.

C’est l’avenir qu’ils ont planifié pour nous à travers l’ESG, pas vraiment différent de la tyrannie du responsable des ressources humaines ou du responsable de la conformité.

Lorsque la nouvelle de l’offre de Musk est devenue virale, les voix d’un million de Wesley Mauch se sont élevées pour protester.

Après tout, ils ont une révolution, ou du moins des fantasmes de vengeance personnelle, à mener à bien pour injecter des pilules empoisonnées dans le discours public ad nauseum.

Twitter est devenu le jouet d’oligarques fortunés qui l’utilisent pour alimenter une armée de robots pour vous faire enrager et vous faire perdre votre temps.

Censuré

Il utilise simultanément ces distractions pour poursuivre une politique de partialité flagrante tout en se cachant derrière un modèle réglementaire défaillant.

Tucker Carlson a souligné dans son récent monologue que Musk a pris beaucoup plus de risques ici qu’il n’y paraît à première vue.

La haine et le vitriol qu’il a découverts remontent jusqu’à la SEC et au DoJ qui enquêtent maintenant sur Tesla,

ce qui prouve une fois de plus que ces institutions ont pour but de protéger le gouvernement du peuple plutôt que le peuple des voleurs.

Mais c’est aussi un nouvel exemple de la fragilité et de l’instabilité de ces systèmes de contrôle. Parce que qui possède Twitter ne devrait pas être si important. Mais ça l’est.

Les systèmes de contrôle fonctionnent mieux quand ils sont invisibles.

Comme le dispositif apocalyptique de Dr Strangelove qui ne fonctionne que si tout le monde est au courant, Twitter en tant que système de contrôle social ne fonctionne que si tout le monde ne sait pas qu’il est utilisé de cette façon.

Oubliez les caricatures comme Max Boot, Julia Ioffe, Brian Stelter et le reste de la Stasi à carreaux bleus des médias qui pensent encore avoir du pouvoir, la véritable menace pour le discours public est l’absence de responsabilité des fonctionnaires qui travaillent dans ces entreprises de médias antisociaux et des personnes qui leur donnent du pouvoir.

La personnalité est la chose

Je sais que c’est très cool de détester Twitter, mais utilisé correctement, le micro-blogging est un outil puissant. D’un autre côté, cela fait plus de quatre ans que j’ai quitté Facebook et il ne me manque pas du tout. Je l’ai identifié à l’époque comme une fausse intimité :

… un pâle simulacre des interactions de la vie réelle avec les gens que vous êtes censés aimer.

Mais, je ne me soucie pas de 99% des gens avec qui je suis allé au lycée. Je suis allé à l’université à 1 500 km de ces gens et j’ai à peine regardé en arrière. Les personnes que j’apprécie vraiment dans cette partie de ma vie pensent généralement la même chose de Facebook que moi.

C’est ce qui en fait des personnes que j’apprécie.

Ils accordent de la valeur à leurs opinions bien arrêtées et ne les diluent pas en partageant publiquement leur banalité. Ils réalisent qu’être amis, c’est plus que de lâcher des boules puantes politiques dans le salon numérique de quelqu’un en disant “Je te défie de ne pas respirer”.

Vous voilà donc sur une plateforme qui est censée ne parler que de vous et la dernière chose que les gens veulent vraiment être sur Facebook, c’est… eux-mêmes.

Liberté d’expression

Mais Twitter est différent, c’est un outil brillant pour la publicité et la mise en réseau.

C’est aussi l’endroit où la bataille des idées doit se jouer.

Twitter ne sert pas à être soi-même, mais à préparer un visage pour répondre aux visages que l’on rencontre, pour citer T.S. Eliot.

L’utilisation de Twitter comme moyen de construire un personnage public qui est à la fois vous et pas vous fait partie de son charme inhérent.

Malheureusement, il a été coopté par des guerriers de la culture dont les idées ne résistent pas à l’examen public dans le but de transformer la sphère publique en une session de lutte 24/7/365.

Et c’est là que réside la véritable valeur de Twitter et ce que Musk doit rétablir s’il gagne ce combat, en perçant le voile de la supériorité morale, de la signalisation de la vertu et du “dernier cri” de ses sycophantes PNJ et en crachant dans l’œil de l’empereur nu.

Je crois que Musk comprend parfaitement cela, puisqu’il a créé le personnage parfait sur Twitter, le milliardaire du peuple qui peut faire sauter de grands récits en un seul tweet.

C’est pour cela qu’ils le craignent et que nous devons le soutenir dans son jeu.

Pas pour son ego, mais pour le nôtre.

Poison résiduel

Il pourrait y avoir un grand nombre de personnes incitées à acheter des actions Twitter maintenant par dépit, de sorte que si l’entreprise refuse @elonmusk ils auront une action collective contre les directeurs.

Cela fait un an que r/WallStreetBets nous a emmenés dans une folle aventure dans Game Stop.

Maintenant, Musk peut prendre son personnage finement élaboré et le transformer en une armée prête à prendre les lignes de front de la guerre culturelle du salon de discussion à la salle du conseil.

Il existe de nombreuses façons de battre une stratégie de pilule empoisonnée adoptée par le conseil d’administration de Twitter.

La principale étant ce que Musk a déjà fait, leur offrir plus que la valeur de l’entreprise.

L’autre consiste à réunir une coalition d’investisseurs prêts à renverser le conseil d’administration sans déclencher la pilule empoisonnée elle-même.

Et si le conseil d’administration et les commandos de la boîte de Skinner de Twitter préfèrent brûler l’entreprise plutôt que de la laisser tomber entre les mains de leurs ennemis, alors qu’il en soit ainsi.

À ce moment-là, nous pourrons laisser un millier de fleurs s’épanouir dans les cendres de la poubelle incendiée de Twitter.

C’est la voie à suivre pour débloquer la valeur de Twitter pour la société et le libérer de toutes les contraintes éditoriales et des censeurs gouvernementaux.

Forcez les empoisonneurs de la société à prendre eux-mêmes la pilule empoisonnée et laissez la vérité libre.

Si Musk réussit, il devrait reconstruire la culture de l’entreprise à partir de zéro et créer les outils nécessaires pour permettre aux gens de sélectionner naturellement le contenu qu’ils veulent, à leur manière, et laisser les meilleures idées gagner.

Gagnant ou perdant, ne sommes-nous pas tous divertis ?

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