Les vertus de l’Artemisia – 5

Partie 5 – C’est à ce moment-là qu’il a fait connaissance avec l’artemisia et qu’il en a senti tout le potentiel…

On a fait des programmes de plantations au Pérou et au Cameroun. On a lancé des bourses avec des Sénégalais et des Péruviens, tout ça financé par notre ministère de la coopération et par le fond national de la recherche.

Très bien jusqu’au jour où nous avons eu un grand choc, voilà que nous savons maintenant : Les délégués de l’OMS, de Big Pharma et de l’institut des maladies tropicales d’Anvers ont rendu visite à notre ministère de la coopération pour lui dire qu’il finançait des activités qui n’étaient pas de son ressort.

Que les maladies c’était du ressort des sociétés pharmaceutiques et de Big Pharma. Il s’est incliné et nous, du jour au lendemain, on nous a coupé tous les fonds.

Un brin candide, Pierre Lutgen pense pouvoir convaincre l’OMS de changer d’avis. En 2012, il obtient un rendez-vous au siège de l’organisation à Genève. L’accueil est courtois, sans plus. Un mois plus tard, l’OMS publie sur son site une sévère mise en garde.

L’OMS ne recommande pas l’utilisation des extraits d’artemisia annua sous n’importe quelle forme y compris la tisane pour le traitement ou la prévention de la malaria.


Pour Pierre Lutgen c’est un véritable camouflet.

Ils ont dit non, on n’a pas le droit de guérir des gens avec une herbe médicinale, c’est contre les traditions, c’est contre le bon sens.

On a relancé les activités avec des plantations et ça a très bien démarré.

Malgré les réticences de l’OMS, des centaines de chercheurs travaillent aujourd’hui sur l’artemisia en Afrique mais aussi en Colombie et au Cambodge. Le soleil du Sénégal lui réussit particulièrement bien.

Les scientifiques sont de plus en plus nombreux à s’investir dans la recherche sur l’artemisia parce qu’ils sont convaincus de l’efficacité de la plante pour soigner la malaria.


Tous se demandent ce qui justifie la méfiance de l’establishment médical à l’égard de l’artemisia annua.

L’argument le plus souvent invoqué est le sacrosaint principe de précaution.

Tant qu’on ne connait pas toutes les propriétés de la plante, il faut s’abstenir de l’utiliser.

Mais ce principe de précaution est-il si strictement appliqué aux produits des firmes pharmaceutiques. Le lariam est un médicament antipaludique qui continue d’être prescrit alors que ses effets secondaires peuvent être dévastateurs, particulièrement chez les personnes sensibles…

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