Cogiito.com : Estimer ou mesurer ? Quel est le véritable effet de la vitamine D sur la COVID-19 ?

(OMNS 12 juin 2021) Une étude récente a utilisé des méthodes génétiques pour estimer les niveaux de vitamine D (taux sanguins de 25OHD) chez les individus. La méthode, appelée « randomisation mendélienne », permet d’estimer l’activité métabolique des individus à l’aide de certaines mutations génétiques (SNP) relatives aux gènes associés au métabolisme de la 25OHD.

En analysant le patrimoine génétique des personnes atteintes du COVID-19, l’étude a conclu que la vitamine D n’est pas efficace pour réduire le risque d’infection par le COVID-19.

Cependant, l’étude avait plusieurs limites

Elle n’a pas réellement testé les niveaux sanguins de 25OHD – elle a seulement étudié les gènes impliqués dans le métabolisme de la vitamine D. Bien qu’elle se soit basée sur plus de 14 000 individus atteints de COVID-19 et plus de 1 200 000 individus sans COVID-19 d’ascendance européenne, elle a exclu les individus d’ascendance africaine et asiatique. De plus, la méthode de randomisation mendélienne utilisée dans l’étude ne s’est pas avérée efficace pour déterminer si le statut estimé en vitamine D est associé au risque ou à la gravité de la maladie.

Le problème majeur de cette étude est que le niveau de vitamine D d’un individu (par opposition à un groupe) ne peut pas être déterminé, même approximativement, par sa génétique. Une personne qui risque d’avoir un faible taux de vitamine D en raison de son patrimoine génétique peut s’exposer suffisamment au soleil ou prendre des suppléments adéquats pour éviter une carence.

Une personne qui n’est pas à risque en raison de sa constitution génétique peut être déficiente en raison d’un manque d’exposition au soleil ou de doses de suppléments. En outre, en excluant les personnes d’ascendance africaine ou asiatique, l’étude a faussé la précision de l’analyse.

Les personnes à la peau foncée vivant sous des latitudes élevées, comme en Europe, sont bien connues, d’après les études environnementales, pour être exposées à un risque de carence en vitamine D. Elles peuvent également prévenir une carence en vitamine D en s’exposant au soleil ou en prenant des suppléments.

Si l’étude avait inclus des personnes d’origine africaine et/ou asiatique vivant dans le nord de l’Europe, il est très probable que la conclusion aurait été différente, à savoir qu’une carence en vitamine D contribue au risque de COVID-19. Il est certain qu’une étude qui analyserait les niveaux sanguins de 25OHD pour le risque de COVID-19 serait probablement plus fiable.

En outre, l’étude n’a pas tenu compte d’autres vitamines et minéraux qui contribuent à réduire le risque d’infection grave (niveaux de vitamine C, magnésium, zinc, sélénium, etc.), qui sont tous synergiques.

Par exemple, l’utilisation de la vitamine D par l’organisme dépend du niveau de magnésium, qui est déficient chez de nombreux individus.

Au cours des 6 derniers mois (déc 2020 – mai 2021), des dizaines d’études ont été publiées montrant une association claire entre la carence en vitamine D et le risque de COVID-19. Il semble peu probable qu’elles soient toutes fausses dans leur implication d’un lien de causalité.

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